Étude hydrologique sur la Réserve


Prélèvement d'échantillons d'eau

Prélèvement d’échantillons d’eau

L’eau sur la Réserve naturelle provient uniquement des précipitations, car elle se situe sur un plateau. Cependant, cette la pluie n’a pas forcément la même destination: une partie retourne dans l’atmosphère, une autre participe à l’écoulement de certains cours d’eau, tandis que la dernière se dirige dans le sol pour alimenter des nappes souterraines. Pour déterminer les différentes quantités d’eau associées à ces phénomènes, différents appareils de mesure ont été installés :

  • Une station météo (mesure de la pluie et de l’évapotranspiration)
  • Un canal Venturi (mesure de débits)
  • Trois déversoirs, chacun associé à une sonde STS (mesure de débits)
  • Dix piézomètres dont certains sont associés à des sondes (APXW) (mesure de l’altitude de la nappe)
  • Deux sondes STS placées dans des mares (mesure des hauteurs d’eau dans les mares)
Diagramme de répartition des sorties d'eau sur la Réserve naturelle du Pinail

Diagramme de répartition des sorties d’eau sur la Réserve naturelle du Pinail

La collecte des données permet de réaliser le bilan hydrique de la Réserve naturelle du Pinail. Ce bilan hydrique prend en compte les entrées et les sorties d’eau sur la Réserve, ainsi que la ressource en eau du sol, correspondant à l’eau disponible pour les plantes. L’ensemble de ces paramètres est mesuré en millimètres.

La hauteur d’eau moyenne qui ruisselle est de 186mm/an, avec une forte variation selon les années (le minimum sur la période de 2008 à 2013 étant de 120mm et le maximum de 286mm). Ce ruissellement n’est pas constant au cours des années, puisque 90% de ce ruissellement se fait de novembre à mars, car c’est en général à cette période que le stockage de l’eau est à son maximum. Cette hauteur d’eau de 186 mm/an représente un volume de 200 000m3/an sortant de la Réserve par différents cours d’eau.

En connaissant l’altitude de la Réserve en différents points, il a été possible de déterminer les directions de circulation de l’eau qui ruisselle. Ainsi 88,5% de ce volume (177 000m3) se dirige vers la Vienne et 11,5% vers le Clain (23 000m3). Sachant que le débit de la Vienne est de 3,17.109m3/an près de Châtellerault, l’apport de la Réserve du Pinail est de 0,0063%. Ceci représente une part très faible du débit de la Vienne, ce qui est normal puisque la Réserve représente également une très faible part du bassin versant de la Vienne.

Graphique des variations piézométriques dans les mares E122 et E142 et dans le piézomètre PZ5

Graphique des variations piézométriques dans les mares E122 et E142 de la Réserve du Pinail et dans le piézomètre PZ5

Concernant les mares, celles-ci ne réagissent pas toutes de la même manière. Les sondes installées dans les mares E122 et E142 permettent de le voir facilement (cf. figure ci-dessus). Lors d’un épisode pluvieux, le niveau d’eau augmente plus dans E142 que dans E122. Lors d’un épisode sec, le niveau d’eau diminue plus dans E142 que dans E122. La raison est que E122 est connectée à la nappe contrairement à E142. Les échangent d’eau entre la mare E122 et la nappe compensent donc les variations dues au climat.

Analyse des paramètres physico chimiques

Analyse des paramètres physico chimiques

La connexion de certaines mares à la nappe est d’autant plus visible par la similitude entre les variations du niveau de la nappe et celles des mares.

Les paramètres physico-chimiques des mares peuvent indiquer les caractéristiques d’une mare liée à la nappe.

Il ressort que les mares connectées sont parmi les plus profondes. Néanmoins, ce n’est pas parce qu’une mare est profonde qu’elle est nécessairement liée à la nappe car les bancs calcaires ne sont pas présents partout, et peuvent avoir des épaisseurs différentes.