Un observatoire photo participatif


A l’occasion de la journée mondiale du climat, le 8 décembre, GEREPI déploie un nouvel outil pédagogique et scientifique sur le sentier de découverte de la réserve naturelle : un observatoire participatif de l’impact du changement climatique sur les milieux aquatiques et humides.

Comment participer ?

Rien de plus simple, il suffit d’utiliser l’appareil photo de son téléphone portable à chacun des 6 postes d’observation du sentier de découverte en suivant ces quelques consignes :

  1. Placer le téléphone dans la fente en positionnant les capteurs dans l’espace vide, en direction du paysage
  2. Appuyer le téléphone contre la paroi du support
  3. Faire la mise au point et prendre une photo
  4. Envoyer la photo sur contact@reserve-pinail.org en précisant le poste d’observation

Les photos sont ensuite mises en ligne pour que chaque participant ou visiteur puisse observer l’évolution du paysage et tout particulièrement le niveau d’eau des mares et leurs végétations qui évoluent saison après saison, sous l’effet des changements climatiques. Regardez par vous-même :

Origine du projet

Année après année, les mares du Pinail s’assèchent davantage sous l’effet du changement climatique. Nénuphars, libellules, touffe de carex, grenouilles, potamot… trouvent encore refuge parmi elles mais pour combien de temps encore ? Telle est la question posée aux visiteurs au travers cet observatoire participatif qui vise à les impliquer dans l’observation de la nature, d’une part pour en garder la mémoire et d’autre part pour favoriser la prise de conscience voir même l’action en faveur de la biodiversité et du climat. « TOUS ACTEURS ! »

 

Les suivis scientifiques menés par GEREPI sont sans équivoque : la zone humide du Pinail s’assèche à petit feu et un certain nombre d’espèces aussi bien protégées que communes se raréfient (grenouille agile, agrions, gentiane des marais et azuré des mouillères, etc.). L’évolution de la prairie de Fombredé pâturée par le troupeau de la réserve, est un illustre exemple et le suivi photographique pratiqué depuis 2016 a motivé l’émergence de l’observatoire participatif tellement les images parlent d’elles-mêmes. Après recherche et réflexion, un prototype a été développé avec La Regratterie, une recyclerie locale, afin que la prise de photo soit la plus simple et identique possible, qu’importe le téléphone, le photographe ou la saison. La mise en place sur site a ensuite été réalisée avec un chantier d’insertion local, Audacie, partenaire de longue date de la réserve.

Chacun des 6 postes d’observation été placé dans un contexte particulier afin de suivre et évaluer différents impacts du changement climatique sur des mares permanentes et temporaires, des secteurs de coupe, de brûlage ou de libre évolution, ainsi qu’un paysage de lande à mares. Un projet qui s’inscrit dans le temps afin de révéler une série d’images riches en enseignements, mais aussi un parti pris quant à l’empreinte carbone du numérique sur lequel repose cette ambition pédagogique et scientifique.

 

Merci à l’Agence de l’Eau Loire Bretagne au travers le Contrat Territorial Vienne Aval, au Département de la Vienne et à la DREAL Nouvelle-Aquitaine pour leur soutien en matière de sensibilisation aux enjeux des zones humides, ces milieux si précieux pour la ressource en eau, la biodiversité et le climat.