Le Pinail, futur site mondial Ramsar


La démarche de reconnaissance mondiale de la zone humide se poursuit et pourrait intervenir d’ici fin 2021, année des 50 ans de la convention Ramsar !

Le Pinail a accueilli des représentants du Ministère de la Transition Ecologique, du Muséum National d’Histoire Naturelle, de l’association Ramsar France accompagnés de la DREAL Nouvelle-Aquitaine afin de partager les intérêts écologique du site, la gestion durable mise en œuvre localement et l’engagement des parties prenantes.

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Jeudi 20 mai

Les gestionnaires et techniciens ont parcouru quelques 10 km pour faire découvrir les travaux de gestion entrepris sur le Pinail afin de préserver ses richesses patrimoniales, sa biodiversité et sa ressource en eau. Plus de 30 millions d’années d’histoire ont été abordés pour retracer l’Histoire du site et notamment des meulières. L’ONF, la LPO et GEREPI ont été au cœur des échanges en présentant les actions menées aux échelles de la forêt domaniale de Moulière, du site Natura 2000 Moulière-Pinail et de la Réserve Naturelle Nationale du Pinail. Les enjeux des milieux aquatiques et humides de la Vienne Aval ont également été abordés avec le SMVA avant d’évoquer le volet connaissances scientifiques développé sur la réserve au travers l’observatoire biodiversité-eau-climat et les programmes de recherche notamment en lien avec le Plan Climat Air Energie Territorial de Grand Châtellerault.

En soirée, un sortie a été organisée sur la réserve pour aller à la rencontre du monde de la nuit, des amphibiens et des chauves-souris.

Vendredi 21 mai

Les élus et usagers du territoire se sont réunis pour échanger leurs points de vue sur la place du Pinail et les représentations ou perspectives qu’il évoque pour le territoire. Les regards croisés entre acteurs, nombreux (Bonneuil-Matours, Vouneuil-sur-Vienne, Dissay, Beaumont-St-Cyr, Grand Poitiers, Département de la Vienne… FDC 86, Vienne Nature, Université de Poitiers, Objectif Nat’…), ont permis d’appréhender l’appropriation et la dynamique engagée autour du projet.

L’après-midi a été consacrée à la dimension touristique et pédagogique du site avec l’Office de Tourisme de Grand Châtellerault, le CPIE Seuil du Poitou et GEREPI. Les participants ont ainsi vécu l’expérience d’une animation nature, d’une approche sensible de la nature, d’un outil numérique de découverte tout en s’initiant à la reconnaissance des libellules, papillons, plantes, etc.

Récit en images par le journaliste Mathieu Herduin : Zones humides : la réserve naturelle du Pinail bientôt labellisée ? (lanouvellerepublique.fr)

Et après ?

Le projet du Pinail, décrit dans l’article Le Pinail, un site mondial RAMSAR pour les zones humides ?, sera présenté en Conseil National de Protection de la Nature en juillet avant d’être transmis au siège de la convention Ramsar. Quelques mois seront donc nécessaires pour espérer décrocher le fameux « label » et déployer les 5 axes stratégiques :

  • Garantir la préservation des écosystèmes du Pinail, patrimoine naturel et culturel commun du territoire, et envisager sa restauration à long terme
  • Favoriser le développement des connaissances scientifiques sur l’environnement et alimenter les stratégies territoriales dans le contexte du changement climatique
  • Consolider l’articulation entre les différents usages et usagers du Pinail en amplifiant le dialogue territorial autour des enjeux environnementaux
  • Contribuer au rayonnement du territoire, de sa notoriété et attractivité, en lien avec le cadre de vie et l’intérêt touristique
  • Développer les activités d’éducation et sensibilisation à la nature et au développement durable

Plusieurs projets sont d’ores et déjà envisagés par les partenaires du Pinail :

  • la construction d’une maison de site (améliorer les conditions d’accueil et d’encadrement des publics)
  • la restauration de la zone humide (déboiser un réseau de mares enrésinées et augmenter la réserve en eau des sols pour favoriser la résilience des écosystèmes)
  • la diffusion de nouveaux supports de sensibilisation (exposition, plaquette, etc. pour faire (re)connaître les intérêts du Pinail pour la biodiversité, l’eau, la santé…)
  • le développement d’une stratégie de mise sous protection du secteur domanial

Dans la logique du développement durable, cette rencontre a également été l’occasion de mettre le terroir à l’honneur : merci Filipendule et la ferme du vieux Bellefonds pour avoir ravi nos papilles !

En tant que coordinateur du projet Ramsar, GEREPI tient sincèrement à remercier tous les acteurs locaux pour leur disponibilité et engagement pour préserver et valoriser le Pinail. Comme a pu le dire Michel Granger de la LPO qui a soutenu la création de la réserve naturelle à la fin des années 1970 ainsi que la désignation du site Natura 2000 dans les années 1990, ce fut une « sensation de vivre un nouveau moment historique pour le Pinail ! ».